LES PATATES D'EULER
ou comment cultiver la logique d’Aristote

Pour expliquer les syllogismes à une jeune princesse, Euler va imaginer des cercles qui s’emboîtent joliment les uns dans les autres, totalement ou partiellement, ou qui ne s’emboîtent pas du tout.

Huit lettres, sur les deux cent trente quatre écrites à une Princesse d’Allemagne, sont consacrées à la logique. Ce sont les Lettres 101 à 108. Pourquoi enseigner les fondements de la logique à une jeune princesse ? Pour l’encourager à penser «juste» peut-être, mais aussi pour lui dire que les connaissances qu’on s’applique à lui transmettre ont des bases certaines :

«D’où V.A. comprend, comment de quelques  vérités connues on arrive à des vérités nouvelles, et que tous les raisonnements, par lesquels on démontre tant de vérités dans la Géométrie se laissent réduire à des syllogismes formels. Or il n’est pas nécessaire, que nos raisonnements soient toujours proposés en forme de syllogismes, pourvu que le fondement soit le même : dans les discours et en écrivant on se pique même de déguiser la forme syllogistique.»  p..211

Suite dans la borchure.

       

Patricia Kohler